Grand Prix du Disque du Télégramme
La onzième édition du Grand Prix du Disque du Télégramme est lancée. Les internautes désigneront le lauréat 2013 parmi une sélection de 24 albums.
2 albums du label PAKER PROD sont cette année en lice : Le Voyage Astral de Fred Guichen et El-TaQa (live) de Startijenn.
Fred Guichen – Le Voyage Astral
Lors de ses multiples collaborations avec son frère Jean-Charles (notamment au sein d’Ar Re Yaouank), Fred Guichen a déjà marqué la musique bretonne d’une empreinte profonde.
Quinze ans après « La lune noire », l’accordéoniste diatonique propose un nouvel album sous son nom. Avec son équipage expert (Jacques Pellen et Dan Ar Braz aux guitares, Jean-Michel Veillon aux flûtes, Ronan Le Bars au uillean-pipes, Sylvaine Guichen au violon et Pat Péron aux claviers), il emporte l’auditeur dans un « Voyage Astral », parsemé d’aventures et de rencontres.
Le Costarmoricain possède une virtuosité rare, qu’il met toujours au service de la beauté des thèmes et des mélodies qu’il compose. Le chant des baleines (« Océan ») donne le départ d’une odyssée instrumentale aux confins de la mer et du ciel. Fred Guichen glisse des influences irlandaises et écossaises (« Gordon Duncan ») dans des pièces s’apparentant parfois à de la musique de chambre (« Ascension »).
Les danses y sont bienvenues, à l’instar de la rayonnante « Valse à Johan ».
Frédéric Jambon
Startijenn – El-TaQa
Pour ses 15 ans, Startijenn s’est offert une belle rencontre, humaine et musicale. « El-TaQa », spectacle créé en résidence entre Concarneau et Brest, s’en est forcément nourrie. Aux mélodies carrées et efficaces (« Mwalfa ») des compères de Startijenn est venu s’ajouter un brin de folie : le chant de Sofiane Saidi (« Istakhbar »), le groove d’Erwan Volant, la force de Jérôme Kerihuel. Le métissage prend tout son sens sur scène (« Hir ! ») où la formation dégage une réelle force (« Gamil El-TaQa », « Gasbah El-TaQa »).
C’est d’ailleurs sur les scènes des festivals bretons, de Carhaix à Nantes, que l’album a été enregistré. Il y a quelques années déjà, Taÿfa avait ouvert la voie. Startijenn continue à faire briller la flamme. Et c’est tant mieux.
Stéphane Guihéneuf